Après avoir passé un peu de temps dans les environs de Kuta, Seminyak et Canggu puis à Ubud, je suis allée à Amed (nord de Bali), toujours à dos de mon scooter.
Amed, c’est ce coin entre mer et montagnes, encore assez calme (du moins à la période où j’y étais) et où l’ambiance est vraiment à la cool : baignade, snorkeling, sieste et on recommence. De prime abord, ça m’a beaucoup rappelée Koh Tao, en Thaïlande (à l’époque où j’y étais, c’est-à-dire en 2012) surtout avec la route principale complètement défoncée. 🙂
Mes premières impressions à propos d’Amed
Comme à chaque fois que je découvre un nouvel endroit, j’aime tester divers restaurants et plats jusqu’à ce que je repère mais préférés ; j’aime me promener à pied ou à deux-roues dans les environs pour explorer ce qui se cache derrière les rues ou les collines ; j’aime prendre mon temps pour ressentir et parcourir chaque petit recoin de ce lieu ; j’aime observer et apprendre des locaux…
Quand je suis arrivée à Amed pour la première fois, j’avais placé la barre un peu haute – je sais, ce n’est pas bien – car mon ami Seb m’avait vendu l’endroit et m’avait fait ressentir à quel point il l’aimait alors, pour être honnête, j’étais un peu déçue…
Les premiers Balinais auxquels j’ai parlé (ici, à Amed) n’avaient pas vraiment l’air hospitaliers alors je ne me suis pas sentie super à l’aise ni bienvenue (non pas que je m’attendais à être reçue sur un tapis rouge avec un verre, enfin une flûte de Champagne 😀 )… J’ai débarqué en plein milieu d’une coupure de courant (ce qui arrive fréquemment par ici), je n’avais plus de batterie pour utiliser mon téléphone et mon premier repas ici n’était pas très bon (que des trucs superficiels, je vous l’accorde).
Finalement, j’ai trouvé une super chambre à un excellent rapport qualité/prix et concernant les gens, c’est comme au Vietnam et partout ailleurs : il convient d’apprendre à les connaître et à les comprendre avant de penser qu’ils ne sont pas sympas ! 😉
Encore une fois et comme d’habitude, je prends le temps d’en savoir plus sur les gens et sur l’endroit avant de savoir si je m’y sens bien ou pas.
Ce qui est plutôt chouette avec les Balinais c’est que même si leur niveau d’anglais est aléatoire, certains d’entre eux le parlent très bien alors nous pouvons avoir des conversations intéressantes (et j’ai même pu apprendre un peu de Balinais que je trouve beaucoup plus facile que le Vietnamien – ces deux langues n’ont strictement rien à voir).
(Petite note : les Balinais ont à coeur de continuer à parler leur langue, le balinais. À l’école, c’est l’indonésien qui est enseigné et que est plus largement parlé mais ce qui me plaît c’est que les locaux veulent et font en sorte de garder leur langue. Ça me fait penser à Naples en Italie, où le constat est exactement le même. Là-bas, on dit souvent que ce sont les paysans/beaufs qui parlent napolitain et c’est plus classe de parler l’italien. En revanche, pour les Napolitains, on parle, on pense et on vit à la Napolitaine ! 🙂 En fait, je trouve beaucoup de points communs à Bali et à Naples et c’est peut-être pour ça que j’aime autant ce petit coin d’Asie.)
Au bout de 5 jours à Amed, j’avais mes petits endroits préférés où, à chaque fois que je m’y rendais, c’est par nos prénoms que nous nous saluions et j’adorais ça car ça me donnait ce sentiment d’être acceptée et intégrée, en quelque sorte.
Je repense à Putu (se prononce « poutou »), un jeune homme très sympa (et plutôt beau gosse aussi 😀 ), propriétaire de bungalows et d’un restaurant (détails en fin d’article). La première fois que je l’ai rencontré, il s’est assis avec moi et nous avons discuté pendant un bon moment. C’est tellement agréable de pouvoir échanger avec les locaux ! J’ai commandé une salade de thon qui s’est finalement transformé en barracuda mais ça me convenait tout aussi bien. Quand mon assiette est arrivée, quelle déception… La quantité et la présentation étaient ridicules alors quand Putu m’a demandée « how is your food? », j’ai été honnête avec lui et lui ai dit gentiment ce à quoi je m’attendais et à quel point j’étais déçue. Encore une fois, il s’est assis avec moi et je lui ai proposé des améliorations en lui montrant des idées sur internet pour lui permettre de faire mieux.
Il m’avait dit qu’il était ouvert aux critiques car ayant ouvert son restaurant récemment, il savait que certaines choses devaient encore être perfectionnées et j’ai préféré lui en parler tout de suite au lieu de poster un commentaire assassin sur une plateforme comme TripAdvisor.
Bref, dès l’instant où je lui ai fait part de mes propositions pour l’aider à perfectionner sa salade, il a rassemblé son staff et leur a fait passer le message (j’étais impressionnée et contente qu’il me prenne au sérieux car parfois, on dit « oui oui » mais au fond, on s’en fout…).
Le lendemain, je suis revenue pour tester autre chose de son menu et j’ai pu constater qu’il avait appliqué mes conseils. 🙂
Et puis il y a aussi Made (se prononce « madé »). Laissez-moi vous raconter ça du début : un matin, à la plage, j’ai vu ce Balinais débarquer avec sa planche de SUP (Stand Up Paddle). Ça faisait longtemps que j’avais envie d’essayer mais je n’avais pas encore eu l’occasion. Ça me démangeait de lui demander où il avait eu sa planche alors je l’ai abordé et il m’a dit qu’elle appartenait à un ami à lui qui la lui prêtait. Je lui ai dit que j’aurai voulu louer une planche pour essayer car je n’en n’avais jamais fait avant. Spontanément, il m’a proposée d’essayer la sienne avant d’en louer une pour voir si j’arrivais à me débrouiller. J’ai accepté et me suis lancée ! Ce gros kiffe d’essayer quelque chose de nouveau, j’adore !
Au début, j’avais un peu de mal à trouver mon équilibre et ça me faisait bizarre d’être debout, comme ça, sur une planche, sur l’eau. J’avais « peur » que les vagues (petites, certes) me fassent tomber mais j’ai testé quelques minutes et ça me semblait ok. J’ai remercié Made et il m’a dit que si je voulais, je pouvais en refaire une fois qu’il reviendrait de la pêche. Il en a profité pour me proposer de l’accompagner, sur sa planche de SUP. J’ai accepté. J’ai laissé mes affaires sur la plage (Madé m’a assurée que ça ne risquait rien et il avait raison) et nous sommes partis ensemble ; moi assise en tailleur devant, et lui debout/assis derrière. En chemin, on a discuté un peu (il parlait suffisamment anglais pour pouvoir échanger) et il n’a pas perdu de temps avant de me demander si j’étais célibataire ! *sourire jaune*
Il n’avait pas l’air envahissant alors je ne me suis pas sentie mal à l’aise une seule seconde. En revenant sur la plage, on a pris masques et tubas pour aller faire du snorkeling ensemble. On s’est fait plusieurs spots et c’était vraiment génial ! À la base, je suis plutôt plongée avec bouteilles mais finalement, j’ai bien aimé le snorkeling et je me suis régalée. Petit coup de pression car il y avait des balistes qui m’ont un peu mis la pression en me rappelant mon « attaque » en plongée vers les îles Gili quelques années plus tôt haha !
Bref, j’ai passé ma journée avec Made et j’ai pu refaire du SUP avec beaucoup plus d’aisance et encore plus de plaisir. 🙂
Après Amed, je suis retournée à Seminyak histoire de bien me faire secouer avant de quitter Bali…
Quelques adresses à Amed
Au fil des jours, je continuais de prolonger mon séjour à Amed car je m’y sentais vraiment bien. J’y suis restée 2 semaines et je vous propose quelques trucs avec mes commentaires :
Hébergement :
- Les options ne manquent pas mais pour ma part, j’ai passé 15 nuits au Titi Sedana Homestay, 200 000 rp (± 15€)/nuit sans pdj, avec ventilateur, climatisation et une terrasse offrant une incroyable vue sur la mer et sur le Mont Rinjani (volcan qui se trouve sur l’île de Lombok). J’avais la chambre #1 qui était parfaite pour moi mais à noter qu’il y a pas mal de problèmes d’humidité et des grosses fissures dans les murs. Le ménage n’est pas toujours très bien fait donc il faut insister quand vous voulez quelque chose (mais ça, c’est partout à Bali 😉 ). Il y a aussi un restaurant sur place mais que je ne recommande pas (hygiène vraiment douteuse et bien que je n’ai pas eu de gros problème, mon estomac m’a bien fait comprendre de ne plus y manger).
Restaurants :
- Corner Warung : mon adresse préférée. Ayu (se prononce « ayou ») et Kadek sont les propriétaires de ce Warung et de la guesthouse attenante. Leur fils Gede (se prononce à peu près comme « gaddé ») s’occupe de prendre les commandes, de servir/débarrasser et il est devenu mon chouchou. Quand on se croisait dans la rue, on se disait salut en s’appelant par nos prénoms ! 🙂 Bref, excellent rapport qualité/prix, un service et un accueil des plus chaleureux. (Petite anecdote : comme presque toujours, c’est un véritable casse-tête de payer avec des billets de grosses coupures car ils n’ont pas de monnaie… Du coup, il m’arrivait de payer mon déjeuner en même temps que mon dîner et je trouvais ça vraiment top qu’il y ait une telle relation de confiance – bon, en même temps, je venais tous les jours…)
- Green Coco Warung : le fameux restaurant de Putu dont je vous parlais plus haut (le « pepes ikan » y est particulièrement délicieux !). Allez-y les yeux fermés, c’est vraiment bon et n’hésitez pas à parler avec Putu si vous avez des questions ou remarques, il parle très bien anglais et il est vraiment adorable !
- Warung Osin : c’est très bon et pas cher. Si vous aimez le porc, goûtez le « babi kecap », c’est une tuerie !!!
- Good Karma : cet endroit a des bungalows avec accès direct à la mer (je n’y ai pas dormi) mais il y a aussi un restaurant que je vous recommande vivement. L’endroit est canon et c’est bon ! Mention spéciale pour leur salade/plateau de fruits.
- Meeting point : la meilleure adresse pour manger de délicieuses salades mais ce n’est pas du tout les prix ni l’ambiance façon Balinaise, sachez-le.
- Utani Coffee : uniquement pour du café.
Activités :
- Snorkeling et plongée sous-marine : Amed est un vrai petit paradis du snorkeling et de la plongée sous-marine alors profitez-en !
- Bangle : se prononce « banglé » est un petit village dans les montagnes qui se trouve ici. Vous pouvez y aller à scooter (attention, quand j’y étais – mars 2017 – il y avait des travaux et sachez que les routes/chemins du village sont en très mauvais état) ou vous faire une petite randonnée. Ça monte mais c’est relativement facile. C’est cette route mais n’hésitez pas à explorer les autre petits chemins annexes. C’est vraiment magnifique !
- Mont Agung : expédition pour gravir le Mont Agung qui est généralement organisée de nuit pour arriver au sommet au lever du soleil. Je ne l’ai pas fait donc je n’ai pas plus d’infos à vous filer.
- Pura Gili Selang : je ne sais pas si cet endroit est à l’abandon mais il en avait tout l’air… Quoi qu’il en soit, si vous écartez la quantité de déchets qui ruine le site ( 🙁 ), la vue y est top sur Gili Selang.
- Tirta Gangga + Pura Pasar Agung : voir détails à la fin de cet article.
- Promenez-vous et perdez-vous à scooter dans les environs. C’est montagneux alors ça monte et ça descend donc ayez de bons freins et profitez ! 😉
Coucou,
Me voilà à lire tes aventures à Amed. C’est marrant, la première fois qu’on est venu à Amed on a séjourné à Titi Sedana aussi et il y a eu un incendie. Je te raconterai à l’occasion !
Ah oui, c’est marrant, en effet ! Hâte que tu me racontes cette anecdote ! 🙂