J’ai eu envie d’écrire un article à ce sujet suite à un commentaire sur mon article à propos de ma définition du voyageur. Alors, pourquoi le voyage est-il idéalisé ? J’ai envie de prendre un exemple similaire : l’amour. Haha vous êtes curieux de lire la suite de mon article n’est-ce pas ?!
Je vais tenter de vous faire une sorte d’argumentation qui tient la route. Au passage, je pense que vous l’avez bien compris mais je préfère le répéter pour les étourdis, il s’agit de MON avis et vous êtes libres d’être d’accord ou pas. D’ailleurs, je compte sur vous pour partager vos opinions ! 🙂
Le voyage : trop souvent idéalisé
Le jour J est arrivé, sac au dos, billet d’avion et visa en poche, vous embarquez à destination de Bangkok. C’est le plus beau jour de votre vie, vous allez enfin réaliser votre rêve et vivre cette expérience unique. Oui, bon, là je me remémore mes propres souvenirs mais je vous passe volontairement les détails de mon aventure, vous n’aurez qu’à lire mes articles précédents, NA ! 🙂
Alors oui, au début, vous êtes tout frais, tout va bien dans le meilleur des mondes et puis plus les semaines passent, plus vous avez des coups de mou … Si vous voyagez en couple, votre chérichou d’amour vous tape sur le système mais votre BFF (Best Friend Forever) n’est pas là pour vous écouter pleurnicher alors il faut faire face à vos coups de blues tout seul. Et quand tout va bien avec chérichou, c’est la santé qui divague ou bien le moral ou encore un trop plein de galères que vous n’arrivez plus à gérer. Bref, même dans le cadre le plus paradisiaque du monde, on peut avoir le moral dans les chaussettes !
En somme, voyager reste ma passion #1 mais plutôt que de vous laisser croire que tout se passe toujours bien, je me suis dit qu’il fallait quand même bien vous dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Si vous avez suivi mes aventures, vous connaissez déjà quelques unes de mes petites embûches mais dans le cas contraire, n’oubliez pas qu’en voyage tout est possible, le meilleur comme le pire mais au final on retient toujours le meilleur, c’est une évidence (pour ma part du moins).
Quel rapport avec l’amour ?
Bon, vous avez tous été (j’imagine) ou bien êtes actuellement amoureux de votre moitié. Je suis une grande fan de l’amour mais je ne suis pas dupe et je ne fais pas partie de ces gens qui s’essayent à vendre leur couple comme étant toujours tout beau et tout rose. Les histoires d’amour « tout sourire » n’existent que dans les films (et encore) alors pour ceux qui tentent de vous faire croire que ce n’est jamais la tempête entre deux amoureux, c’est un peu essayer de vous faire croire que le Père Noël existe ou, pour rester dans le sujet, qu’un voyageur ne connaît pas les galères.
Même quand on est amoureux, il arrive qu’on ait besoin d’air, de moment pour soi et même, qu’on se dispute ! « Quoi ? Oh là là, mais non, moi je ne me dispute jamais avec mon chérichou d’amour de ma vie !!! » Hum …
Bref, le rapport avec le voyage c’est que ce n’est pas rose tous les jours mais ça n’enlève rien à son côté magnifique ! Alors oui, les potes me disent que j’ai de la chance de plonger au paradis sauf qu’ils ignorent qu’en étant au bout du monde, il y a des jours « avec » et des jours « sans ». En somme, il ne faut pas croire que quand on voyage, tout se passe bien et sans embûche.
Conclusion : le voyage et l’amour, c’est la même chose. C’est semé d’embûches mais ça reste magique et constructeur ! 🙂
PS: vous comprenez maintenant le rapport avec ma photo ? J’étais à Hong Kong d’ailleurs ! 🙂
Hello Cyn,
Il y a aussi une dimension sociale ET sociétale au voyage. En général, quand tu dis que tu pars, tu sais très bien que tu vas susciter l’intérêt, la convoitise, voire la jalousie !
Alors c’est sûr que déjà qu’on a tendance à ne retenir que les meilleurs souvenirs comme tu dis, mais en plus quand on te demande comment c’était, c’est rare que tu dises « ouais, moyen »… Parce que tu sais qu’on risque de te prendre pour un blasé de la vie qui ne réalise pas sa chance.
Donc pour cette raison aussi, le voyage est souvent présenté avec le syndrome « que du bonheur » !
Hello Nick,
Merci pour ton excellent commentaire ! C’est vrai, le voyage fait des envieux et ils sont facilement détectables …
Tu dis vrai mais justement, même si je me sens privilégiée et fière d’avoir voyagé (et je n’ai pas fini 🙂 !), je n’ai jamais mis de côté les points négatifs. Après, tout dépend avec qui je partage mes expériences puisque certains ne s’y intéressent pas et d’autres sont jaloux donc aucun intérêt à développer avec eux … Au fond, tu peux te retrouver à résumer en « c’est que du bonheur » quand tu es face à des gens qui ne demandent pas à en savoir plus !
Exact ! Et dans ce cas, on reste donc dans le superficiel.
Les individus vraiment intéressés sont souvent ceux qui voyagent eux-même tu ne trouves pas ?
Et avec eux tu peux tout partager, à commencer par les tuk-tuk de Bangkok qui te trimballent d’usine de porcelaine en fabrique de bijoux et d’éventails contre quelques coupons d’essence pour eux et que toi tu as le rôle du bon touriste riche qui vient acheter…
Tout à fait ! En même temps, ça se comprend un peu … Pas évident de partager des anecdotes de voyage avec quelqu’un qui n’a pas voyagé … D’ailleurs, ce dernier dira souvent que c’est « génial » avant de passer rapidement à autre chose 🙂 !
Quand j’y pense, ça pourrait faire l’objet d’un autre article ça. Le fait de se sentir frustré quand on ne peut pas partager nos expériences voyage-istiques !
Décidément, tu es une excellente source d’inspiration mon cher Nick !
L’être humain est ainsi fait qu’au fil du temps, on garde le meilleur pour oublier ou rendre pas si pire que ça le pire. Quand je repense à certaines galères, maintenant j’en ris, ce qui n’était pas vraiment le cas au présent. Oui, il y a des déprimes en voyage comme à la maison, sauf que seul en voyage dans un environnement culturellement très différent, ça peut être plus difficile. Mais quand j’y repense rétrospectivement, j’ai oublié ces moments pour ne me souvenir que du voyage. Je suis surpris quelquefois en relisant des carnets de voyage de 10 ans qu’à tel endroit, ça n’allait pas. Je l’avais oublié, occulté.
Laurent a récemment publié : Samarcande, cachez cette ville que je ne saurais voir
C’est peut-être une des leçons du voyage ?! Le fait de ne pas dramatiser, ou plutôt, d’apprendre à mieux gérer les situations difficiles. C’est vrai que plus le temps passe, plus on retient les meilleures choses, et heureusement ! De cette façon, on perd moins de temps à se plaindre, en quelque sorte.
Ça me rappelle des trucs…^^ Le premier voyage au long cours avec chéri, au début ça a été rock n’ roll, j’ai appris des trucs sur lui que je ne soupçonnais pas et tout ne m’a pas plu (pourtant on était ensemble depuis déjà un moment -et nous le sommes toujours 11 ans après).
Perso, pour moi l’ASE ça a été le paradis de bout en bout et j’en garde un souvenir encore très vivace et *très* ému. Par contre j’ai fait d’autres grands voyages et certains m’ont laissé un goût un peu amer…les raisons pour lesquelles ont part influencent beaucoup le voyage. Et desfois on part pour de mauvaises raisons.
Ce que j’aime quand je voyage, c’est de ne justement rien idéaliser ou prévoir. Comme ça chaque voyage est plein de surprises !