Le voici le voilà mon premier article de 2014 ! Et quoi de mieux que de me lancer dans le dico du voyageur pour bien commencer cette nouvelle année ? (à défaut d’avoir de nouvelles résolutions … Non, parce que bon, faut dire que je n’attends pas le 1er janvier pour améliorer mon quotidien 😉 !)
En fait, plus le temps passe, moins je collectionne les vadrouilles, les billets d’avions, les voyages quoi … Enfin, ça fait déjà 6 mois que je suis de retour en France (rassurez-vous je ne vais pas vous refaire un bilan) mais je suis toujours une voyageuse et je compte parcourir le monde aussi souvent que je le pourrai 😉 ! Parfois, ça fait aussi du bien de ralentir la cadence, de se souvenir à quel point on a de la chance d’avoir vécu tant de choses et que ce n’est pas fini !
En attendant, puisque je m’intéresse beaucoup à ce qui se passe dans la webovoyageosphère, j’ai rencontré un paquet de gens d’horizons complètement différents incluant des voyageurs aux tempéraments et valeurs complètement différents les uns des autres. C’est là que vous pouvez entrevoir la corrélation entre le titre de l’article et son contenu qui va suivre incessamment sous peu.
Gros Robert ou Petit Larousse ?
Aucun des deux, juste un petit pseudo-dico d’impro de la Cyn. En fait, je ne sais pas si tous les voyageurs sont comme ça mais moi je ne peux pas m’empêcher d’être euphorique quand je rencontre des baroudeurs qui aiment et recherchent les mêmes choses que moi, ou mieux encore, ces gens atypiques qui m’apportent quelque chose et me font découvrir des trucs auxquels je n’aurai peut-être pas forcément pensé … Bon, et puis il y a aussi les autres, que j’ai du mal à considérer comme des voyageurs et que je classe plutôt dans la catégorie des « touristes en mouvement » plutôt que « voyageurs ». Ceux qui se vantent d’être allés ici ou là mais n’ont rien fait d’autre que de lézarder au bord de la piscine et acheter des souvenirs made in here en duty free avant de rentrer au bercail. Chacun son truc mais ça, j’ai du mal à l’associer au voyage …
Voyageur : MA définition
Ici c’est Paris mon petit blogounet d’amour gouzougouzou alors j’ai envie de partager ma propre définition du voyageur, celle qui me correspond et me fait rêver. Bon, chacun est libre d’avoir sa propre idée mais comme j’aime partager mes pensées, ça me permettra aussi d’échanger avec vous et d’avoir VOS avis.
Au cours de mes premières vadrouilles, pour moi, un voyageur c’était une personne avec un sac à dos, des chaussures de rando, un journal de bord et une boussole. Maintenant, ce portrait s’est un peu plus étoffé et plusieurs éléments viennent s’y ajouter comme :
- l’imprévu, la liberté : rien de mieux qu’un voyage sans planification ! Là, on va me dire « oui mais … » et moi je dis « et bien il faut prendre le temps de vivre et d’être libre ! ». D’ailleurs, il me semble avoir déjà évoqué le « billet tour du monde » qui ne correspond pas à ma définition du voyage au cours duquel on devrait être libre de rester dans un pays le temps souhaité plutôt que d’être contraint à partir tel jour … Vivre en accéléré et ne pas avoir le temps de savourer chaque moment, ce n’est pas ça le voyage, non ? D’ailleurs, ça me rappelle un article que j’avais lu à ce sujet évoquant clairement que le fait de « faire plein de pays » ne signifie pas voyager mais survoler (désolée mais je n’ai plus la référence donc n’hésitez pas à la mettre en commentaire si vous voyez de quoi je parle).
- l’aventure : découvrir des endroits où les touristes ne vont pas et où l’accès est difficile voire impossible, où le bitume bien lisse est remplacé par des pierres et de la terre. Prendre des douches à l’eau froide ou à l’eau de mer (oui, bon, ok, c’est un peu galère mais quand on a que ça, on fait avec :-)). Dormir dans un bungalow perméable en pleine période de mousson. Bref, l’aventure !
- la communication : passer du temps avec les locaux et apprendre leur langue, employer les expressions courantes et se sentir heureux dans un pays qui n’est pas le notre. Parler une autre langue tout simplement 🙂 !
- la gastronomie : ah c’que c’est bon de goûter des mets inhabituels et inconnus de nos papilles … La jouissance culinaire est un point important pour mon voyageur à moi.
- les petits budgets : exit les hôtels de chaînes (bon ok, une fois de temps en temps pour enfiler un peignoir moelleux et se lover dans des draps propres, je ne le nie pas) ! Non mais sérieusement, avant de partir en Asie, je n’avais jamais été en situations extrêmes, dans des guesthouses parfois miteuses, en coloc avec une mygale, et j’en passe, mais quand on veut découvrir des endroits encore un peu préservés du tourisme de masse, il faut bien faire des concessions et ça en vaut la peine ! D’un autre côté, on peut aussi avoir d’excellentes surprises avec des petits budgets et je suis sure que les voyageurs sauront de quoi je parle 🙂 (exemple : un plat savoureux au Laos, sur le bord de la route, dans les montagnes, pour quelques centimes d’euros …). Petit budget ne veut pas toujours dire mauvaise qualité 😉 !
- les expériences uniques : manger des asticots, monter à dos d’éléphant et se baigner avec, faire des kilomètres en moto et traverser des frontières, faire de la plongée sous-marine dans des endroits paradisiaques, rencontrer des personnes extraordinaires, et j’en passe …
- l’ouverture d’esprit : laisser au placard les idées arrêtées et aller à l’essentiel, à la simplicité et à l’enrichissement personnel.
- l’humilité : dois-je vraiment développer ?
Il me reste un tas de rêves et voyages à réaliser mais jusqu’ici, j’ai déjà appris beaucoup de choses et je m’efforce, parfois non sans mal, à appliquer au quotidien les leçons que j’ai retenu au cours de mes vadrouilles.
Bref, mon voyageur à moi ose, découvre, apprécie, partage, profite, écoute et s’aventure là où il ne l’aurait peut-être jamais fait avant. Mon voyageur à moi apprend à vivre et à penser différemment au fil de ses expériences. Mon voyageur à moi aime la vie et se dit que tout est possible pourvu qu’il soit libre et heureux 🙂 !
Vous je ne sais pas mais moi j’ai bien envie de me prendre un petit billet sur Momondo et repartir en vadrouille ! 🙂
Pourquoi faut-il avoir un petit budget pour voyager ? Les moyens ou gros budgets doivent rester à la maison ?
C’est vrai qu’en revanche les grands hôtels transformés en bunker sont un obstacle à la découverte du pays. Mais tout le monde ne voyage pas pour découvrir le pays : ça peut être un moyen d’aller où il fait plus chaud, où c’est moins cher (par exemple le Shangri-La de Chiang Mai doit être un des moins chers du monde de la chaîne), etc.
Je pense que la solution idéale est de panacher, de savoir dormir n’importe où si ça permet d’accéder à des lieux non encore atteints par le tourisme (et si on en a envie).
Si tu zones sur le site flyertalk.org il y a pleins de gros voyageurs à très gros budget, qui côtoient des « travailleurs pauvres » expatriés dans tel ou tel endroit, ou des gens à tous petits moyens. C’est beaucoup plus mélangé que la blogosphère voyage centré sur la niche des 18-30 ans.
Ah j’ai oublié : bonne année et bons voyages !
Bonjour Bertrand,
Merci pour votre réaction !
Alors non, je ne dis pas qu’il « faut » avoir un petit budget pour voyager mais plutôt qu’il n’est pas nécessaire d’en avoir un gros. Et justement, quand on a un petit budget, on se rend bien compte qu’on peut faire des choses extraordinaires et à la roots.
Vous n’avez pas bien compris ce que j’ai écrit visiblement … Chacun fait ce qu’il veut, avec un petit, moyen ou gros budget. Ici, je partage simplement MA vision du voyageur et si tout le monde ne voyage pas pour découvrir un pays, alors pardonnez-moi mais je n’y vois personnellement aucun intérêt. Ce n’est donc pas un voyage à mon sens, c’est tout.
D’autre part, voyager ce n’est pas simplement « côtoyer des travailleurs pauvres » et c’est justement là une des erreurs de ces gens qui pensent être des voyageurs juste parce qu’ils vont faire une photo avec un groupe de locaux au cours de leur excursion organisée … Encore une fois, libre à eux, mais ce n’est pas ma façon de voir le voyage, c’est tout :-).
Vous dites aussi que la niche de la blogosphère vise les 18-30 ans mais si vous étiez mieux renseigné, vous vous rendriez compte qu’il y a des personnes bien plus âgées qui sont tout aussi aventurières (d’ailleurs, en voyageant, je vous confirme en avoir croisé plus d’une). L’âge n’a rien à voir dans ma vision du voyage, bien au contraire, c’est un état d’esprit.
Pour finir, il semble que nous ne partagions pas le même avis mais l’essentiel est que nous soyons heureux dans notre façon de voir les choses et je trouve que c’est intéressant de partager nos opinions 😉 !
Bons voyages et bonne année à vous également cher Bertrand !
En l’espèce quand je parlais de « travailleurs pauvres », je parlais de ceux qui fréquentent le site flyertalk, donc des étrangers (par exemple une hôtesse de compagnie aérienne asiatique low cost, etc). Je voulais dire que sur un des sites de « voyageurs » au sens propre du terme les plus fréquentés du monde on trouve absolument de tout.
Je sais bien qu’il y a des « vieux » qui voyagent, c’est juste que votre post m’a fait penser à ce que je lis d’habitude sur la blogosphère monétisée « voyage », très nettement orientée vers les jeunes (les « vieux » voyageurs font plutôt des blogs non monétisés). Les « papys » français sont particulièrement bien représentés sur la route, heureux bénéficiaires actuels du système de retraite.
Vous ne voyez pas l’intérêt de voyager sans avoir une démarche active de découverte d’un pays, et vous considérez que les personnes qui n’ont pas cette démarche ne sont pas de vrais voyageurs. Je pense qu’il y a des situations intermédiaires entre passer ses journées dans les musées ou lieux d’intérêt locaux et ses soirées à rencontrer des locaux, et passer ses journées dans une chambre de Hilton et ses soirées dans une boite de nuit pour étrangers. J’avoue qu’entre un musée et une sieste je choisis souvent la sieste… mais comme vous l’écrivez vous avez une vision du voyageur, chacun peut avoir la sienne.
L’orientation vers les jeunes c’est vous qui la ressentez et bien que je vous accorde le fait que nous soyons nombreux, vous pourriez lire les commentaires, il n’y a pas que des « jeunes » qui réagissent et partagent ce point de vue.
D’ailleurs, il y aura certainement des « jeunes » qui ne seront pas d’accord avec moi donc encore une fois, l’âge n’est pas un facteur déterminant ici.
La question de monétisation d’un blog n’a absolument rien à voir avec le sujet ici 🙂 !
Conclusion : vous semblez avoir compris que chacun est libre d’avoir sa propre vision du voyage et puisqu’il s’agit de mon blog, j’aime partager ma vision et découvrir celle des autres, comme la votre.
Merci et bonne journée à vous !
Cyn,
On sent le teasing dans ce billet 🙂 Que prépares-tu donc ? Pour moi aussi le voyage est effectivement d’aller à la rencontre de l’autre. Mais comme tu dis, certaines contraintes comme les dates de billets d’avion font souvent passer à côté de belles opportunités. Il m’est arrivé de faire des rencontres quelques heures seulement avant d’embarquer, et de me dire alors que j’entrais dans l’aéroport « Tu passes à côté d’un truc de fou »… Et inversement, des fois y’a rien à faire tu rencontres personne, c’est pas le bon timing, tu galères tout seul et t’as qu’une hâte quitter le pays… On a un peu tendance à idéaliser le voyage je trouve.
100% d’accord avec toi Nick, et d’ailleurs, c’est un très bon point que tu mentionnes à propos du fait d’idéaliser le voyage ! C’est vrai que ce n’est pas toujours rose et oui, il y a des jours où on s’ennuie, même dans un endroit paradisiaque, c’est vrai. Merci d’avoir lu et commenté, à bientôt 🙂 !
PS : je ne prépare rien mais comme je ne planifie pas grand chose non plus, je ne suis à l’abri d’aucun imprévu 😉 …
J’aime beaucoup ta réflexion sur les qualités et l’éthique finalement du voyageur. En commençant à réfléchir sur le sujet il y a quelques, j’ai écris plusieurs articles qui recoupent avec ta philosophie, dont un sur « mon voyageur idéal », orienté autour de l’idée de respect (de l’autre, de la culture, de l’environnement …) –> Mon voyageur idéal
La notion de liberté et d’imprévu me parle tout particulièrement : quel beau sentiment que de se sentir vivant, c’est … euphorisant ! (j’ai aussi écrit un article sur le sujet –> Le voyage, un aphrodisiaque ? ; mais mon but premier n’était pas de te spammer avec mes liens :p même si en te répondant, ça fait échos à certaines réflexions que j’ai déjà pu avoir !).
» Mon voyageur à moi apprend à vivre et à penser différemment au fil de ses expériences » belle conclusion ; au final, ce serait la capacité d’adaptation la clé du voyageur. Sans doute oui, mais ça relance un peu le débat de l’œuf et la poule : faut-il avoir une bonne capacité d’adaptation pour voyager et/ou le voyage crée/développe cette qualité. Un peu des deux sans doute ! 😉
L’envie de partir me démange moi aussi ! Dans une semaine je suis en Savoie et dans un mois au Cambodge ; c’est bête, mais j’ai l’impression que c’est super loin tout ça !
Amandine a récemment publié : Expédition au Christ de Monteagudo
Merci pour ton commentaire Amandine, par contre, je me suis permise de remplacer tes liens par les titres de tes articles car effectivement, ça faisait un peu trop de liens dans un seul commentaire 🙂 !
Tu as raison sur les deux points de l’adaptation pour voyager, c’est dans les deux sens et parfois, ça peut aussi être un des deux voire aucun … Tout dépend des tempéraments et de ce que chacun recherche en voyageant, je pense 🙂
Effectivement, tu pars très bientôt, c’est super ! J’espère que tu profiteras bien de ces voyages !
Merci d’être passée et à bientôt !
Ah ! Les voyages ! Si j’en avais les moyens, je passerais ma vie à cela, et comme tu le dis, sans planifier c’est encore mieux pour l’aventure !