Mon jeûne de 12 jours

[🇬🇧 Article traduit en anglais / article translated into English: https://medium.com/@zetravelerz/my-12-day-fast-126f7e1a4d3f]

IMPORTANT

Chacun réagit à un jeûne à sa façon et mon expérience décrite dans cet article est personnelle. J’en parle pour la partager mais je ne force personne à faire un jeûne. Si vous décidez d’en faire un, renseignez-vous bien au préalable et ne négligez pas la préparation avant, pendant et après.

Aussi, soyez à l’écoute de votre corps. Certains se sentiront plus ou moins faibles que d’autres. Certains auront des symptômes plus ou moins prononcés. Certains sentiront que leur corps peut continuer jusqu’au bout ou qu’il doit arrêter avant. Ne forcez rien mais sachez comprendre les signaux de votre corps.

En plus de vous renseigner au préalable, ne faites jamais un jeûne en solitaire surtout si vous n’avez pas d’expérience et que vous ne connaissez pas bien votre corps ! Idéalement, soyez en compagnie d’un proche et parlez-en autour de vous (je vous conseille d’en parler à des personnes de confiance qui respecteront votre expérience et seront présentes en cas de besoin).

L’idée d’en parler à votre entourage est importante pour qu’il respecte votre période de jeûne et ne cherche pas à vous perturber pour une raison X ou Y. Aussi, il pourra prendre de vos nouvelles pour vérifier que vous n’ayez pas besoin d’aide quelconque. Enfin, vous pourrez plus facilement demander de l’aide si besoin auprès des personnes qui sont au courant de votre jeûne.

Contexte de mon jeûne de 12 jours

Pour la deuxième fois, je m’apprête à faire un jeûne à l’eau (jeûne hydrique). Après ma première expérience (partie 1, partie 2, partie 3), je me sens prête à recommencer.

Je précise bien que je suis prête parce que faire un jeûne ne se décide pas du jour au lendemain. Enfin, l’idée peut venir du jour au lendemain mais cela demande de la préparation.

En ce qui me concerne, depuis mon premier jeûne (en 2016), je savais que j’allais en refaire un. J’ai trouvé et choisi le bon moment en étant actuellement à Bali (en Indonésie).

Cette fois, mes objectifs sont un peu plus précis et je suis moins dans la découverte. Je vise 10 jours ou idéalement 12. Si mon corps se sent de continuer, je continuerai peut-être mais, encore une fois, je ne veux pas trop forcer non plus. Si j’arrive à 12 jours, je serai bien contente.

Je ne fais pas ça dans un centre particulier car je n’ai pas besoin ni envie d’être encadrée. J’ai prévenu toutes les personnes que je connais dans ma guesthouse ainsi que mes amis présents à Bali ou ailleurs. En gros, suffisamment de monde est au courant de mon jeûne et j’ai pris soin d’expliquer mes changements d’humeurs et faiblesses pendant la durée totale de mon jeûne de 10 à 12 jours.

Pourquoi refaire un jeûne ?

La raison principale qui me motive à refaire un jeûne concerne mon côlon. Cela fait plus d’un an (je n’ai pas compté exactement) que j’ai des douleurs au côlon qui peuvent être très intenses jusqu’à me paralyser de douleur voire me réveiller en pleine nuit…

Pour ceux qui me connaissent, je ne suis pas douillette donc, oui, c’est très douloureux et gênant. Je ne sais pas quand ni combien de temps mes crises vont se déclencher…

J’ai passé plusieurs examens desquels aucun diagnostique concret n’est tombé. « Vous avez des gaz », « votre intestin est peut-être trop long ou peut-être trop paresseux », « prenez ces cachets quand vous avez mal pour soulager la douleur »…

De base, je ne suis pas en faveur des médicaments et j’en prends très rarement (bien que si nous avions accès à de la nourriture de qualité, les médicaments ne serviraient à rien mais ça, c’est un autre débat).

Toutefois, là, j’ai fait le test de prendre le médicament en question (Débridat) et, oui, il soulageait mes douleurs mais ne réglait pas mon problème. En clair, je n’ai pas envie de camoufler ma douleur mais plutôt de soigner mon problème à la source et à long terme.

À force d’examens sans diagnostique et de perte de patience, j’ai fait mes propres recherches et je pense avoir le syndrome du côlon irritable (aussi appelé colopathie fonctionnelle, syndrome de l’intestin irritable, irritable bowel syndrome (IBS) en anglais).

Je ne veux pas affirmer ce constat mais, en attendant, les symptômes sont là et le stress n’arrange pas les choses puisqu’il favorise les crises… Il ne me reste qu’à faire un examen approfondi pour avoir un verdict final (je l’espère). À suivre…

En attendant, je crois en l’efficacité d’un jeûne et voici les raisons pour lesquelles je le fais :

  • Je veux nettoyer mes intestins et reposer mon côlon ;
  • Je veux nettoyer mon corps entier (je me suis très mal alimentée dernièrement) ;
  • Un jeûne long (supérieur à 10 jours) m’apportera plus de bénéfices (pour le corps et l’esprit) ;
  • Je veux relever un nouveau défi en faveur de mon état physique et mental ;
  • J’écoute mon corps qui en a envie, besoin et est prêt pour ce jeûne ;
  • J’aimerais perdre du gras et maintenir un équilibre sain à long terme en réajustant mon alimentation.

L’environnement pendant mon jeûne long

À Bali, cadre parfait

J’ai décidé de le faire ici, dans ma guesthouse, à Bali, car je suis toute seule tout en étant très bien entourée.
C’est facile de m’isoler car j’ai ma propre chambre et c’est aussi facile de voir des gens si j’en ressens l’envie.

Il s’agit également d’un autre environnement en sachant que j’avais fait mon premier jeûne en France, chez mes parents qui avaient gardé leur routine alimentaire. D’ailleurs, cela ne m’avait pas gênée du tout.

Cette fois, à Bali, j’ai le soleil, la piscine, les massages à disposition et de quoi m’occuper niveau travail donc je sais que c’est un équilibre sain et idéal pour prendre soin de moi.

À ce propos, je suis convaincue qu’il est extrêmement important de bien choisir son environnement pour faire un jeûne.

L’importance du bon environnement

J’ai vécu deux expériences complètement différentes entre mon premier jeûne (de 7 jours) et celui-ci (de 12 jours). Ce n’est pas du tout la durée qui marque un vrai changement mais tout le reste. Mes sensations, l’environnement, les événements, les conditions, etc.

Avec cette deuxième expérience, je sais que je peux tenir bien plus que 12 jours mais pour un jeûne plus long, je pense qu’il me faudrait un environnement complètement différent. Peut-être que pour un jeûne plus long, je serais certainement mieux en étant plus isolée. Bref, à suivre…

En ce qui concerne l’environnement de votre jeûne, vous apprécierez d’avoir du soutien, quel qu’il soit. Pendant toute ma préparation et pendant mon jeûne, les propriétaires de ma guesthouse, le personnel et mes amis veillaient constamment sur moi. Vraiment, constamment.

Non seulement ils s’intéressaient à mon expérience mais ils veillaient à ce que je ne sois pas en danger quelconque.

Aussi, mon 4e jour de jeûne, j’ai été contrariée par des broutilles. L’ennui, c’est que pendant un jeûne, tous vos sens et vos émotions sont vulnérables. Du coup, en ce qui me concerne, la moindre contrariété m’épuise. J’en ai donc profité pour éliminer plusieurs personnes de mon entourage qui ne m’apportaient rien de bon. (Chose que je vous recommande de faire même en dehors d’un jeûne 😉 ).

Ce jeûne est MON expérience, MON « petit » moment de bien-être et je refuse d’être perturbée par des gens ou des pensées négatives. C’est valable dans ma vie en général.

L’importance de l’entourage pendant un jeûne

Sur une note beaucoup plus plaisante, le dernier jour de mon jeûne, j’ai trouvé 2 noix de coco sur ma petite table. C’est Made, le propriétaire de ma guesthouse, qui a pris soin de me les mettre à disposition. Lui et sa femme, Mama Ayu, ont été particulièrement intéressés par mon expérience de jeûne. Ils m’ont continuellement encouragée et félicitée en me disant que j’étais une « very strong woman ».

Ils en ont parlé à toute leur famille et à leurs voisins qui me voient comme une superwoman haha !

Bref, j’avais dit à Made que j’allais rompre mon jeûne avec une noix de coco et je lui ai demandé où je pouvais trouver les meilleures. Finalement, il me les a carrément mises à disposition. Quelle attention ! Je suis tellement touchée et heureuse d’avoir été autant soutenue par des personnes si bienveillantes.

Quant aux jours où je n’avais pas envie de parler ni de voir des gens, je restais enfermée dans ma chambre pour ne pas être dérangée.

Le reste du temps, je discutais beaucoup avec les personnes de mon entourage ici. C’est encourageant d’échanger avec des personnes qui sont intéressées et qui vous soutiennent vraiment, croyez-moi. Vous ne pouvez pas attendre ça à coup sûr et c’est normal que tout le monde ne soit pas forcément intéressé. Mais quand c’est le cas, ça fait plaisir.

Petit résumé de mon jeûne hydrique et sec de 12 jours

Oui, finalement, j’ai mélangé jeûne à l’eau et jeûne sec. Je vais vous expliquer pourquoi.

J’ai effectué un jeûne de 12 jours. J’ai consommé pas mal (même trop) d’eau dans les premiers jours (en pensant à tort que c’était nécessaire et important) puis je réduisais petit à petit en ne buvant que lorsque mon corps en ressentait le besoin. Disons que j’ai bu de l’eau sur 10 jours puis j’ai effectué 2 jours de jeûne sec c’est-à-dire sans boire d’eau.

L’évolution de ma langue

Pendant un jeûne, la langue passe par des aspects différents et c’est la raison pour laquelle j’ai pris la mienne en photo chaque jour. Les photos parlent d’elles-mêmes. Plus la langue est chargée (couverte d’une pellicule blanche), plus elle est en phase de nettoyage. Une fois redevenue rose, le nettoyage est terminé.

À savoir que certaines personnes peuvent avoir la langue qui se colore autrement qu’en blanc.

Les urines et les reins

J’analysais mes urines avec attention alors quand elles étaient trop claires, je me suis dit que ce n’était « pas normal ». Un corps qui se nettoie doit présenter des urines plus ou moins chargées…

J’ai fait des recherches sur internet et j’ai compris qu’il fallait que je boive moins d’eau. Pourquoi ? Parce que je faisais travailler mes reins pour rien. En gros, ils évacuaient l’eau que je buvais mais ne nettoyaient pas mon corps en profondeur.

Pourquoi j’ai stoppé mon jeûne à 12 jours ?

Encore une fois, arrivée au terme de mon jeûne, j’aurais pu continuer plus longtemps mais si j’ai décidé d’arrêter, c’est pour plusieurs raisons :

  • Je voulais m’en tenir à mon objectif de 12 jours ;
  • Je sentais que mon corps était suffisamment nettoyé (langue rose et urines normales) ;
  • J’avais hâte de reprendre une vie plus active ;
  • Je ne voulais pas tomber dans une phase d’affamement ;
  • (J’en avais marre de cette haleine et de ce goût désagréables dans ma bouche haha).

Au 12e jour de jeûne, je n’avais absolument pas faim. Je ne suis pas surprise parce que pour avoir déjà fait un jeûne, la sensation de faim disparaît vraiment.

Chaque jour, je voyais ou j’entendais des gens manger. Aussi, pour ceux qui connaissent Bali, il y a constamment des odeurs de nourriture dans l’air ambiant. Figurez-vous que j’appréciais grandement ces odeurs sans pour autant avoir faim. Je trouve ça intéressant et agréable surtout pour moi qui aime tant (bien) manger. 🙂

J’ai aussi regardé pas mal de vidéos de recettes de cuisine sur internet et elles ne me donnaient pas plus envie que ça. C’était juste plaisant de les regarder. Je vous assure !

L’eau appelle la nourriture

Toutefois, il y a une remarque importante que j’aimerais faire : j’ai remarqué que je faisais une sorte d’obsession sur la nourriture lorsque je buvais de l’eau. J’avais le sentiment que boire de l’eau appelait à manger notamment pendant les phases où je me suis forcée à boire.

D’ailleurs, la prochaine fois, je ne me forcerai plus à boire de l’eau si je n’en n’ai pas envie. Encore une fois, il faut apprendre à écouter son corps. J’apprends encore.

En revanche, en jeûne sec (sans eau), aucune pensée de nourriture ne me traversait l’esprit. Parfois, la nourriture me dégoûtait carrément. Ça, c’est une des choses que je trouve intéressantes en faisant des jeûnes différents.

Ça paraît logique quand j’y repense maintenant mais sur le coup, je n’ai pas fait attention.

Aussi, je vous confirme que faire un jeûne à l’eau est vraiment (très) facile. En revanche, quand j’ai tenté le jeûne sec, je sentais le défi. Sans apport d’eau, je me sentais beaucoup plus faible et j’avais mal à plusieurs endroits :

  • dos
  • rein
  • tête
  • corps fatigué et lourd

Les douleurs/symptômes pendant un jeûne

D’après mes recherches, il semblerait que ces douleurs soient normales. Leur intensité et leur localisation pouvant varier d’une personne à l’autre. Toutefois, je reconnais avoir eu du mal à accepter et à supporter ces douleurs. Je ne me sentais vraiment pas bien…

Voilà pourquoi j’ai préféré alterner mes 2 jours de jeûne sec entre mes jours de jeûne hydrique. Et c’est aussi pour ça que j’ai limité à 2 jours de jeûne sec seulement.

En rebuvant de l’eau, c’était beaucoup plus simple. Cela dit, le jeûne sec serait plus efficace que le jeûne à l’eau. (J’ai fait beaucoup de recherches et je vous invite à consulter mes ressources en fin d’article pour plus de détails.)

1 jour de jeûne sec équivaudrait à 3 jours de jeûne à l’eau. (Je parle de manière hypothétique bien que j’en sois convaincue au vu des réactions de mon corps.)

La prochaine fois, je tenterai un jeûne sec sur 3 ou 4 jours d’affilée en respectant un repos total. Pourquoi ? Pour ne pas favoriser l’envie de boire de l’eau et pour vraiment laisser mon corps se nettoyer correctement sans lui demander des efforts supplémentaires.

Petites observations pendant mon jeûne de 12 jours

  • Fréquence + type d’urine et selles éventuelles : aucune selle pendant toute la durée de mon jeûne. Urine peu chargée et relativement claire quand je buvais beaucoup (trop) d’eau. Urine chargée mais normale le reste du temps (orange foncé).
  • Observer mon corps dehors et dedans : bouche pâteuse, mauvaise haleine, lèvres sèches et légère odeur des aisselles.
  • Observer côlon : pas de douleur au côlon sauf vers les jours 10 et 11 de mon jeûne.
  • Ballonnements, gargouillements : pas de ballonnements mais des gargouillements et des gaz parfois.
  • Peau grasse au réveil : surtout les premiers jours, beaucoup moins voire plus du tout par la suite.
  • Contrôle quotidien du poids + mensurations.

Règles et hormones pendant mon jeûne

Petite partie essentiellement destinée aux femmes.

Par chance, j’ai plutôt bien calé mon jeûne et maintenant que j’y pense, je vous conseille également d’éviter d’en faire un en période de règles. Pourquoi ? Parce que de toute évidence, quand on perd du sang (et selon la quantité de perte et l’intensité des douleurs menstruelles), on est beaucoup plus faible. Je ne vous apprend rien ici. Je n’ai pas encore testé de jeûne en période de règles mais si vous débutez, je pense que c’est plus sage de le faire en dehors de cette phase.

En ce qui me concerne, je n’ai eu aucun dérèglement hormonal suite à mon jeûne et j’ai eu mes règles à la date exacte prévue (le 6e jour de ma remontée alimentaire). Mes symptômes pré-menstruels étaient les mêmes que d’habitude (douleurs au ventre et au dos).

J’ai fait 2 malaises : un premier la veille d’avoir mes règles (5e jour de remontée alimentaire) et un second le troisième jour (8e jour de remontée alimentaire) – voir document .pdf pour les détails. À noter que j’étais en période de remontée alimentaire mais j’avais encore du mal à manger donc mes portions étaient vraiment (trop) petites… Je manquais clairement d’énergie et le fait d’avoir mes règles ne me rendait pas plus forte.

J’ai réussi à contrôler le premier malaise non sans mal mais pour le second, je me suis évanouie et je sais pourquoi : trop d’efforts dès le matin + pas assez mangé entre jeûne intermittent + chaleur + règles.

Mon corps manquait d’énergie car je ne mangeais pas assez et par dessus, je faisais un jeûne sec intermittent trop long par rapport à ce que je mangeais.

La descente alimentaire et son importance

Ma descente alimentaire était un peu brouillon et je vais vous expliquer pourquoi. Je ne l’ai préparée que sur 6 jours. Normalement, elle aurait dû durer 10 à 12 jours, soit aussi longtemps que mon jeûne.

Dès mon arrivée à Bali, mon appétit avait déjà beaucoup diminué donc sur ces 6 jours, je ne mangeais déjà pas beaucoup. Finalement, ça n’a pas du tout été un problème pour moi de faire cette descente sur 6 jours seulement.

La veille de mon jeûne, j’ai effectué ma purge au Nigari. Ce truc est infecte et je l’avais déjà pris lors de mon premier jeûne. Toutefois, c’est efficace.

Tout ça pour dire qu’il ne faut jamais commencer un jeûne en arrêtant de manger du jour au lendemain. Franchement, c’est logique, mais je préfère le préciser. Pour faire un jeûne long, vous devez accompagner votre corps petit à petit avant, pendant et après.

Quelques exemples de jus pressés à froid pendant ma descente et ma reprise alimentaire. Les jus pressés à froid sont excellents car toutes les propriétés des fruits/légumes sont conservées. Je vous laisse faire vos recherches là-dessus. 😉

La reprise alimentaire et son importance

La reprise alimentaire peut être difficile (plus difficile que le jeûne en lui-même) car il faut contrôler les pulsions et l’envie de TROP manger trop rapidement et de brûler les étapes.
Elle doit être douce et progressive, tout comme la descente.

Après 12 jours sans rien avaler en dehors d’eau, dès l’instant où mon corps va redécouvrir d’autres saveurs, la sensation de faim va se ré-enclencher. Et c’est là qu’il faudra faire attention et y aller progressivement.

J’ai choisi de rompre mon jeûne avec de l’eau de noix de coco fraîche. Quoi de mieux que du 100% naturel à donner à votre corps après 12 jours de jeûne ?! Mon dernier jour étant un jeûne sec, c’est idéal de redonner à mon corps de la bonne eau de coco naturelle.

J’ai continué avec des jus de fruits/légumes pressés à froid, du bouillon, etc. (voir mon programme détaillé).

Cela dit, après un jeûne, il ne faut pas rester aux liquides trop longtemps car le corps a besoin de consistance. Il faut varier, petit à petit.

Certains recommandent de manger plusieurs fois par jour selon la faim mais je rejoins plutôt Thierry Casasnovas sur le fait d’éviter de grignoter toute la journée. Je ne sais pas s’il y a vraiment une règle universelle puisque nous sommes tous différents. Je vais donc parler de ce qui ME convient.

Je n’ai pas pour habitude de manger plusieurs fois par jour et ce n’est pas un rythme que j’ai envie de prendre puisqu’il ne me correspond pas.

Du coup, je préfère manger 1 ou 2 fois par jour selon comment je me sens et selon mes envies. À cela, je rajoute des jus pressés à froid (si besoin et si envie) et ça me paraît très bien.

La reprise alimentaire est une étape extrêmement importante d’un jeûne. D’abord, votre corps n’a absolument rien reçu en dehors d’eau voire de rien du tout pendant une longue période. Il serait donc complètement inapproprié de lui redonner du solide du jour au lendemain. Vous pouvez toujours tester, vous verrez ce que ça va donner.

Pensez à un bébé. Eh bien après un jeûne, vous êtes comme un bébé ! Vous devez redécouvrir la nourriture petit à petit sans brusquer votre corps.

Ensuite, si vous bâclez votre reprise alimentaire, vous risquez de ruiner tout le nettoyage et tous les efforts que vous avez fourni pendant votre jeûne… Dommage non ?!

Enfin, cette reprise doit vous permettre de (re)prendre un équilibre alimentaire qui puisse vous être bénéfique.

Le jeûne pour maigrir

Alors, le jeûne pour maigrir peut être une bonne et une mauvaise idée.

La mauvaise idée, c’est de ne pas respecter la reprise alimentaire en douceur et de remanger n’importe comment après un jeûne. Là, vous reprendrez votre gras (voire plus).

La bonne idée, c’est de respecter une reprise alimentaire en douceur et de maintenir une alimentation saine et équilibrée.

Alors, mettons-nous d’accord tout de suite : je ne suis ni végétarienne, ni vegan, ni quoi que ce soit d’autre (je respecte les choix de chacun mais je précise le mien). J’aime la nourriture, j’aime manger et je continuerai de manger tout ce que j’aime.

Cela dit, compte tenu des douleurs de mon côlon, je vais surveiller les aliments qui déclenchent mes douleurs afin de les réduire voire de les éliminer. Le but principal de mon jeûne étant de remettre mes compteurs à zéro et de bien vider/soigner mes intestins pour en prendre soin.

Maintenant, ce n’est pas parce que je vais manger une côte de porc ou des frites que je vais forcément grossir. Non. Par contre, c’est la quantité de ces plats qui me fera grossir si j’exagère. J’en ai parfaitement conscience et je sais exactement quand j’ai abusé (c’est déjà ça haha !).

Par exemple, cet hiver, je me suis bien éclatée (dans tous les sens du terme) avec ma famille, à la montagne (c’est d’ailleurs là que j’ai repris du poids). Entre les diots au vin blanc divines de mon cousin, les raclettes, le vin rouge, les tartiflettes à la tome des Bauges, et j’en passe… Clairement, je n’arrêterai pas ça ! 😀 Cela dit, tout se joue dans la quantité et là, j’avais clairement abusé dans les quantités…

Je me dis aussi que je pourrai faire un jeûne court pour rééquilibrer tout ça (comme le principe du jeûne intermittent finalement). Mais ça ne veut pas dire qu’il faut manger n’importe quoi et n’importe comment.

Du coup, le secret pour contrôler la quantité de nourriture, c’est de prendre le temps de bien mâcher chaque bouchée et de ne pas manger trop vite ! C’est tellement logique mais encore faut-il appliquer cette règle.

Je pense aussi que le jeûne intermittent y est pour quelque chose.

Encore une fois, nous sommes tous différents donc à chacun de s’adapter à sa façon.

J’ai toujours eu un rapport complexe avec la nourriture et, le yoyo, ça me connaît… Cela dit, je ne crois en aucun régime. Tout ce qui implique une quelconque frustration ne me/vous donnera aucun bon résultat sur le long terme. Et ça, je peux vous le garantir puisque j’en ai fait les frais !…

Bref, revenons-en au jeûne pour maigrir. En clair, un jeûne intermittent à sec est idéal pour perdre du gras. Mais il ne faut pas s’empiffrer ni maltraiter son corps le reste du temps.

Voici un récapitulatif du poids et des cm que j’ai perdu pendant mon jeûne et au total :

Le 24 mars correspond à mon premier jour de descente alimentaire en préparation de mon jeûne. Le 22 avril correspond à mon premier jour de réintégration de tous les aliments soit la fin officielle de mon jeûne et de ma remontée alimentaire.

En violet, c’est la période de mon jeûne de 12 jours à savoir du 30 mars au 10 avril inclus. Je perdais ±500g par jour et j’ai commencé à stagner lorsque je me suis aperçue que je buvais trop d’eau. C’est en passant au jeûne sec que j’ai reperdu du poids.

Au 22 avril, malgré ma reprise alimentaire, mon poids n’a pas bougé et j’en suis ravie. Je pensais reprendre du poids mais je pense avoir trouvé un rythme qui me convient. Je pratique désormais un jeûne intermittent sec de minimum 16h (idéalement de 17h ou 18h). Et je mange deux repas par jour.

Visiblement, ça me permet de me stabiliser et je me sens très bien. À suivre sur le long terme…

En conclusion

Je suis contente d’avoir réalisé ce jeûne et j’en referai. Maintenant, le plus dur reste à faire : prendre soin de mon corps et de mon esprit à travers mon alimentation et sur la durée.

Mon jeûne intermittent

Je continue mon jeûne intermittent qui me convient très bien mais la seule différence est que je fais un jeûne sec.
En d’autres termes, pendant mes phases de jeûnes intermittents, je ne bois pas d’eau afin de permettre à mon corps de se nettoyer et de se reposer mais aussi de brûler les graisses.

Sur 24h, j’essaye de respecter minimum 16h de jeûne sec. Jusqu’à présent, je jeûnais plutôt entre 17h/18h et 9h/10h. Je vais rester flexible sur mes horaires en fonction de mes envies et imprévus. L’important pour moi étant de garder ce rythme de jeûne intermittent.

Si je peux agrandir ma fenêtre de jeûne et réduire celle d’alimentation, je le ferai sans hésiter. L’essentiel étant que ça me corresponde et que ça me soit bénéfique.

J’espère que mon retour d’expérience vous inspirera et vous donnera envie de vous renseigner de votre côté. Encore une fois, je ne suis pas une experte mais je fais mes expériences à mon échelle. J’ai à coeur de trouver des solutions qui me correspondent pour prendre soin de moi. Je partage ce que j’en tire mais mon cas n’est pas universel.

Je vous remercie d’avoir pris le temps de me lire.

Prenez soin de vous. 🙂

[🇬🇧 Article traduit en anglais / article translated into English: https://medium.com/@zetravelerz/my-12-day-fast-126f7e1a4d3f]

RESSOURCES

18 commentaires

  1. Super article Cynthia, merci.
    Très interessant de voir ton retour sur un jeune aussi long. C’est inspirant, et souffrant également de douleurs gastriques, ça donne envie de franchir le pas. J’espère que tu nous reverras un article pour nous expliquer l’évolution et savoir si ça se passe bien. Si tu as pu trouvé les aliments qui déclenchent les crises, et si tu as pu reprendre une alimentation variée !
    bonne continuation

    • Merci Gwen. En effet, je note tout ce que je mange et les éventuels effets qui en découlent. C’est parfois fastidieux (de tout noter et contrôler) mais je me dis que c’est nécessaire pour que je puisse en savoir plus et trouver des solutions durables. Je ne manquerai pas de te tenir informée. 🙂

  2. Merci de ton retour d’expérience Cynthia. N’ayant expérimenté que des jeûnes de 24H/36H, les infos sont précieuses. J’envisage d’en faire un de 5/7 jour dans les mois à venir 🙂

    • C’est déjà bien sur 24h/36h pour commencer, bravo ! D’ailleurs, ça me semble même plus dur que sur 7 ou 12 jours dans le sens où ton corps finit par s’habituer sur la durée. C’est super que tu y ailles graduellement. N’hésite pas à repasser par ici pour partager ton expérience en espérant que tu envisages de nous en parler également. 🙂

          • Bonjour Cyn,
            Merci pour ce brillant récit, moi je viens de finir un jeûne de 9 jours au mois d’avril du 7 au 15 avril 2021
            Avec pratiquement la même problématique que toi en plus d’une sciatique de longue durée dû à deux hernies discale plus problème cardiaque
            J’avais hésité au départ mais comme j’avais déjà fait jeûne en 2015 pour mon colon paresseux, je me suis lancé.
            Je retrouve beaucoup de points convergents avec ton vécu. J’ai peut être quelques réponses à tes questions si cela t’intéresse mais se serait un peu long ici
            En tout cas j’ai lu avec beaucoup d’intérêt
            Ton récit
            A bientôt
            Alain

      • Superbe article, merci. Je suis au 3ème jour de mon jeûne hydrique. Ça se passe plutôt bien mais je n’ai pas fait attention à mes règles et je l’ai ai eu ce matin, oups🙄. Je vais voir comment ça se passe. Je bois essentiellement de l’eau et je m’autorise une petite soupe le soir. Je débordé d’énergie, il faut dire que je fais le jeûne intermittent de 16h depuis des années, donc tout se passe bien. Je fais ce jeûne car je commence à avoir de gros soucis d’arthrose, j’ai des poussées régulières qui me gâche la vie et je veux éviter de prendre des médicaments 💊 toute ma vie (j’ai presque 48 ans). Je ne manquerez pas de vous donner de mes nouvelles par rapport à mon indisposition et aux résultats obtenu par rapport à mon arthrose. 😉

    • Bonjour Cyn
      Merci pour ce partage, très intéressant.
      J’en suis á mon 3eme jour de jeune que j’ai débuté pour les mêmes raisons que toi (syndrome du côlon irritable que l’on m’a diagnostiqué il y a un peu plus d’un an, avec des douleurs persistantes du côlon ascendant principalement). Je suis très intéressé de connaître ton retour d’expérience après ce jeune long sur les symptômes que tu ressens aujourd’hui sur l’intestin. Est-ce globalement inchangé, ou notes-tu certaines améliorations, ou les symptômes ont ils complètement disparus?

      • Salut Benoit !

        Merci d’avoir pris le temps de lire mon article et de t’y intéresser. 🙂

        Je note une véritable amélioration mais il m’arrive d’avoir mal, parfois (vraiment moins qu’avant, cela dit, et seulement en position allongée sur le côté gauche – oui, c’est précis haha).
        En réalité, j’ai un peu changé mes habitudes alimentaires et j’adapte selon mes activités (notamment sportives). Lorsque je ne suis pas particulièrement active, je mange 1 fois par jour. Autrement, 2 fois/jour (mais sans me restreindre et je me sens bien). Je mange dans une fenêtre de 8h voire 6h, idéalement. Le reste du temps, je jeûne de manière tout à fait naturelle.

        J’écoute mon corps et j’adapte selon si j’ai faim ou pas, si je fais du sport ou pas, si j’ai quelque chose de prévu (sorties, dîners, soirées, etc.). Je suis flexible mais j’ai ma routine pour équilibrer tout ça. 🙂

        Je pense que tu peux noter de vrais changements surtout en éliminant les aliments qui « te font mal ». Par exemple, j’adore les oignons, les échalotes, l’ail… Mais je sais que je vais être dérangée après en avoir mangé (ballonnements). Je n’en mange donc pas systématiquement mais lorsque c’est le cas, je connais les conséquences. Je suis une bonne vivante et je reconnais avoir envie de continuer à manger tout ce que j’aime…

        Je pense que le fait de pratiquer le jeûne intermittent m’aide énormément (notamment en reposant mes organes) et je ne mange pas plus que ce dont j’ai besoin (même en ayant une bonne fourchette). 😉

        J’espère avoir répondu à tes questions.
        Toutefois, je ne suis pas médecin ni spécialiste du jeûne donc tu seras peut-être mieux guidé et renseigné par quelqu’un qui pourra t’examiner et connaître tes habitudes, tes douleurs, tes intolérances, etc.

        Prends soin de toi et n’hésite pas à m’écrire pour me parler de ton expérience de jeûne, si tu le souhaites, ça m’intéresse.

  3. Article très intéressant.

    J’ai toujours voulu essayer un jeun longue duré pour me nettoyer et repartir avec un esprit et un corps sain. Mais j’ai peur des conséquences sur ma santé.

    Pour l’instant, le plus long jeun que j’ai suivis était de 48 h et c’était pas évident !

    Je pense appliquer le Fasting avec 16 h de jeun.

    C’est vrai que pendant un jeun, l’esprit est plus clair et on se sent léger.

    Merci pour les infos.

    Patrick.

  4. Merci pour le partage de cette expérience, je pense que je vais essayer même si je suis sûr que je n’y arriverais pas 🙁 . Cordialement, de la part de Julien Pinder.

    • Hello Julien, un jeûne demande de la préparation. Fais en lorsque ton mental se sent prêt et surtout n’abandonne pas.

  5. Bravo pour cette expérience humaine qui permet de connaître les capacités et limites de son corps.
    J’apprécie la sincérité à l’écriture.

    Pour ma part, mon maximum reste deux jours ce qui me semble suffisant au regard de mes objectifs (une perte de poids rapide, juste après deux à trois jours de repas copieux pendant certains événements: anniversaires, les fêtes etc.).
    Néanmoins, dernièrement, j’ai voulu tester 72 heures soit 3 jours (pour voir les réactions de mon corps et si j’en étais capable). Voilà ce que j’ai remarqué dans mon corps à l’intérieur et à l’extérieur:
    A l’intérieur: Quelques ballonnements mais une sensation de légèreté, de bien-être, de purification notamment de mes intestins aidés par des jus de citrons.
    A l’extérieur: Le plus évident est le blanchissement de ma langue (impressionnant !), une urine très jaunie puis de nouveau grisée, pas de selles (alors que le dernier repas devait aller dans ce sens…), un ventre plus plat (parce que perte de poids de 3kg [de 64 à 61kg pour 1m66]), une fatigue piquante notamment dans la nuit du 2ème au 3ème jour ou j’ai vraiment souffert (à 3h du matin, j’étais sur le point de craquer). Par ailleurs, j’arrive à contrôler ma faim simplement grâce au mental et au rappel de l’objectif.
    Au bout de ces trois jours, je me sens mieux, pas forcément totalement détoxiné, mais mieux et c’est le principal.
    Au plaisir de vous lire,
    Thomas

  6. Bonjour Je suis à 10 jours de jeune avec mes enfants. Je dois bien avouer que chaque jour est une épreuve. Je lis et j’entends que pour certains : c’est facile voir très facile comme tu l’écris. Pour ma part, cela est vraiment compliqué même s’il s’agit d’une pratique ancestrale, je n’avais pas conscience de cette difficulté. Pour autant j’avais déjà mené à terme un jeûne de 5 jours en novembre 2021 et je je pratique le jeune intermittent depuis presque 5 ans. J’ai engagé ce processus par rapport à des problèmes de santé. J’ai bien cru les avoir laissé de côté au bout de 7 jours mais ils étaient juste enfouis… Ils sont toujours là. J’imagine qu’il faut vraisemblablement plus de temps. IL est vrai que ce doit être plus facile sans enfant et surtout sans leur préparer à manger, et si on n’y ajoute de donner à manger au petit dernier. J’ai participé aussi à des réunions… Je dirais que tout va bien mais l’énergie varie vraiment selon le moment de la journée. JE te rejoins parfaitement en parlant d’aventure. Je vise les 11 12 jours YES dimanche ou lundi…. à 17h30… j’ai envie de légumes… de radis de carottes… de pommes et de lentilles … J’irai m’approvisionner dans mon magasin LEA…. Je tiens à préciser que contrairement à toi j’ai décidé un jeûne de 2 jours que j’ai prolongé au fur et à mesure. Quelle volonté il faut…. mais quel miracle aussi de se dire qu’on peut aller si loin… Bien à toi

  7. « ne faites jamais un jeûne en solitaire surtout si vous n’avez pas d’expérience et que vous ne connaissez pas bien votre corps  »
    Pas d accord avec cette affirmation du tout. Si on connaît quelqu’un dans notre entourage qui l à déjà fait alors c est bien on peut lui demander des conseils, mais si ce n est pas le cas, comme au moins 90% des gens, on devrait s interdire de le faire ?
    Alors oui il faut se renseigner, principalement pour la phase de renitrution, ce qu on trouve sur internet, et chercher plusieurs sources pour les confronter est le plus intelligent.

    Je dirais même qu il vaut mieux ne pas se fier à une personne unique, car il fera en fonction de sa propre expérience, et chaque personne réagit différemment.

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