A Pokhara, l’Annapurna tu découvriras

Suite de l’article Les Perles de Katmandou.

Pokhara est la ville de référence pour les départs de treks dans le massif de l’Annapurna. Pour ma part, hors de question de faire un trek avec un groupe. Pourquoi? Parce que la découverte de l’Himalaya a toujours été un rêve à réaliser seule ou avec un seul partenaire bien choisi. C’est vrai, on peut toujours rencontrer des gens extras mais sur plusieurs jours, il faut aussi subir et gérer les désagréments de chacun et je ne voulais pas gâcher une expérience aussi importante pour moi en risquant de me retrouver dans un mauvais groupe. En plus de ça, les tarifs sont vraiment des attrapes-pigeons surtout quand on croise des baroudeurs qui ont pu faire leur trek sans guide et sans permis quelconque… Hum… A leurs risques et périls, certes, mais bon, qu’est-ce qu’un voyage s’il n’inclut pas des prises de risque?… Remarquez, il semblerait que ce soit bien balisé dans ce coin là… Bref.

Himalaya, mon amour

D’emblée, j’écarte l’Annapurna pour mon trek. Néanmoins, je profite de vues imprenables sur le massif Himalayen dont je suis incapable de me lasser. Je flirte ouvertement avec le Machapuchare (« queue de poisson ») de 6993m d’altitude qui m’a fait verser quelques larmes la première fois que je l’ai découvert une fois la masse nuageuse dissipée… Je suis peut-être trop émotive mais pour avoir pleuré, je vous laisse imaginer à quel point j’étais émue face à cette beauté naturelle et gigantesque.

Si j’exclue le trek, je ne suis pas en reste pour autant. Comme j’aime le faire, je me prends un scooter pour aller vadrouiller en dehors de la ville. Direction Sarangkot pour un meilleur point de vue sur l’Annapurna. Le chemin est caillouteux et en sachant que l’endroit est touristique, je m’arrête en chemin où la vue est superbe et que j’ai la possibilité d’être seule. Je profite du spectacle avec mes écouteurs dans les oreilles pour faire complètement abstraction des véhicules qui passent de temps à autres. Je reste deux bonnes heures là-bas et contemple le bal des nuages qui brouillent la visibilité totale sur ces mastodontes himalayennes.

Annapurna

Faire du parapente à Pokhara

Si Pokhara est réputée pour ses treks, elle l’est également pour le parapente. Avide de sensations fortes et de nouvelles expériences, je me lance dans mon tout premier vol au coeur de l’Himalaya contre 8500 roupies soit environ 75€ (tarif unique dans toutes les écoles sur place, sachez-le). C’est avec la team d’Evergreen Paragliding que je m’apprête à vivre quelques minutes de dinguerie!!!

Dans la matinée du jour J, départ en jeep avec les pilotes pour rejoindre la piste de décollage. Ça monte, ça monte et sur la fin, tout le monde descend pour terminer à pied. En arrivant sur place, plus que quelques mètres avant de découvrir l’Annapurna mais pas le temps de rester plantée là, il faut se préparer pour le décollage. Nous sommes à 800m d’altitude.

Aziz, mon pilote turque, m’appelle pour m’équiper. J’ai le ventre vide (recommandation de l’équipe pour limiter les éventuels malaises), le coeur qui s’emballe et je sens l’adrénaline monter. Je suis à la fois excitée et anxieuse. J’ai conscience que le parapente est un sport extrême, donc, dangereux…

Petit briefing avant de décoller: « Bon, d’abord, ne t’inquiètes pas, ça va bien se passer! Quand on sera en position, tu sentiras une forte pression sur ton corps, c’est normal, c’est la voile qui se lèvera avec la force du vent. Quand je te dirai de courir, tu courras pendant quelques secondes et ensuite, tu sentiras tes pieds dans le vide donc plus besoin de courir! » 😀

Wow la vache! Je m’apprête à faire un truc de dingue là quand même… Pourvu que le vol se passe bien!…

Moi équipée pour le parapente

C’est le moment d’y aller. Je suis les directives d’Aziz et nous voilà dans les airs! Bordel, je vooooooleeeeee!!! Impossible de vous décrire ce que je ressens à ce moment là, il faut le vivre pour comprendre! En tout cas, je souris tout le long du vol et j’en profite au maximum! Petit coup de stress quand on aperçoit un aigle qui nous tourne autour… Là, je me dis, « oh bordel, pourvu qu’il ne crève pas notre voile! ». Finalement, le petit cui-cui trace sa route et nous pouvons continuer notre vol tranquillement.

Bon, pour pimenter encore plus l’expérience, un autre pilote m’a informée que si je voulais encore plus de sensations fortes, je pouvais demander à faire quelques figures acrobatiques. Vous vous doutez bien que j’ai demandé à Aziz de m’en mettre plein le coeur! 😀 La seule condition, c’était d’attendre la dernière partie du vol car avec de telles figures, on perd beaucoup d’altitude en peu de temps. Soudain, Aziz me dit: « Bon, t’es prête? Accroche-toi! »

Oh putain, là ça envoie du lourd les amis!!! Je sens mon coeur et mes organes se retourner, mon cerveau à deux doigts de sortir par tous les orifices de mon visage, ouais, c’est costaud mais c’que c’est bon!!!

Malheureusement, l’atterrissage arrive trop vite et à peine le pied posé sur la terre ferme, j’en redemande et je me mets en tête de continuer mon apprentissage pour voler en solo! Finalement, je laisse l’idée de côté mais j’ai bien hâte de revoler! 🙂

Pour info, les pilotes de parapente peuvent se faire 2000-3000€/mois à Pokhara. Le business est florissant et pas moins de 15 écoles ont ouvert cette année en plus des 15 autres existantes. La demande est énorme et le tarif est fixe pour chaque école comme je vous le disais plus haut. Chaque pilote est limité à 3 vols par jour (uniquement à partir de 10h pour éviter les avions) et ça se comprend vu le monde! Pokhara, c’est comme Koh Tao pour la plongée L’usine donc!

Sinon à Pokhara…

On y trouve plein de restaurants, bars, boutiques, touristes, et la ville vit au rythme des coupures de courant… Ah, et là-bas, vous pouvez aussi faire votre extension de visa.

Coupures de courant planifiées
Les fameuses coupures de courant…

A suivre…

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