Mieux vaut tard que jamais, voici une nouvelle interview mais cette fois, c’est en anglais.
Vous ne verrez pas mon faciès car l’idée était spontanée et s’est faite à la dernière minute avant que je quitte Delhi alors j’ai utilisé les moyens du bord, à savoir, mon téléphone.
Sommaire
- Pourquoi ce nom : Madpackers ?
- Madpackers & Mayank à Delhi
- Présentation de Mayank
- Pourquoi avoir fondé une auberge de jeunesse et pourquoi à Delhi ?
- Où Mayank a voyagé ?
- Selon lui, quels sont les éléments clés pour un business qui fonctionne ?
- Qui ou quoi l’a inspiré pour lancer sa propre affaire ?
- Quelle est son idée du voyage ?
- Où compte-t-il voyager ensuite ?
Pourquoi ce nom : Madpackers ?
Pendant l’interview, j’ai complètement oublié de demander à Mayank pourquoi il a choisi le nom » The Madpackers » qui est désormais « Madpackers Hostels » (édit 2020).
Mais je lui ai posé la question hors vidéo et il m’a expliqué que ça lui est venu comme ça, notamment en pensant au Chapelier Fou (Mad Hatter) dans Alice au pays des Merveilles ainsi qu’au mélange « mad » et « backpacker » dans le bon sens du terme : faire quelques chose de fou en voyageant, dans une optique positive.
Evidemment, il a vérifié que le nom soit unique car c’est important de choisir un nom qui n’existe nulle part ailleurs. 😉
Madpackers & Mayank à Delhi
Je ne vous propose pas la traduction mot à mot mais plutôt un récapitulatif détaillé de nos échanges.
Honnêtement, si vous allez à Delhi, je vous recommande vivement de séjourner au Madpackers Hostel !
Mayank est un homme extra et il vaut vraiment la peine d’être connu !
Quant à l’hostel, c’est super propre et bien conçu (avec une connexion internet du tonnerre).
Bref, il n’y a qu’à visionner l’interview pour avoir un grand sourire tout le long et envie d’y aller ! 🙂
Présentation de Mayank
Mayank est le fondateur et propriétaire de l’auberge de jeunesse « Madpackers » à Delhi.
Édit 2020 : d’autres adresses se sont ajoutées à celle de Delhi.
Il est aussi rédacteur sur la thématique du voyage et, évidemment, lorsqu’il en a la possibilité, c’est un grand voyageur.
Après quelques gentils petits mots à mon sujet, Mayank vous salue chers lecteurs ! 🙂
À noter qu’il est très timide donc il m’a fallu le convaincre d’accepter cette interview.
THANK YOU SO MUCH AGAIN MAYANK 🙂
Pourquoi avoir fondé une auberge de jeunesse et pourquoi à Delhi ?
Mayank est originaire de Delhi et connaît très bien sa ville, qu’il adore.
Concernant l’auberge de jeunesse, il adore voyager et séjourner dans ce genre d’hébergement justement parce qu’il aime beaucoup rencontrer des gens du monde entier et profiter de ces ambiances si particulières et amicales.
Il trouvait que l’Inde manquait d’auberges de bonne qualité alors il a voulu mettre un coup de pied dans la fourmilière et proposer un logement qui sorte du lot.
L’idée lui est venue en mai 2013, à Shanghai, alors qu’il venait de démissionner. Il discutait avec ses amis et a pensé que ce serait une bonne idée de business.
Il a voyagé pendant un an et a continué de répéter ça aux gens qu’il rencontrait. Alors, quand il est revenu, il ne pensait à rien d’autre que créer Madpackers.
Où Mayank a voyagé ?
Très modeste, il estime ne pas être allé dans beaucoup d’endroits.
Il a passé la plupart de sa vie à Delhi mais après avoir obtenu son diplôme d’ingénieur, il s’est expatrié en Chine pendant 3 ans. Il vivait à Shanghai et travaillait pour une entreprise japonaise.
Le fait que son groupe d’amis soit éparpillé un peu partout à l’étranger lui a permis d’être très ouvert sur le monde. Aussi, il a beaucoup baroudé en Chine.
Il a passé 7 mois en Chine avant de rejoindre le Vietnam puis le Cambodge et la Thaïlande où il a dû écourter son séjour car son ami devait se marier (en Inde).
Il termine par dire que « c’est tout pour le moment » et que c’est déjà pas mal mais il pense déjà à ses futurs vadrouilles !
Selon lui, quels sont les éléments clés pour un business qui fonctionne ?
Ce devrait être une priorité pour tous les business mais en particulier pour le sien : les gens.
L’argent est important, certes, si tu ne fais pas d’argent, tu ne survivras pas, il faut que ce soit financièrement viable.
En revanche, si l’argent est la principale raison de la création d’une auberge de jeunesse (ou de tout autre business), alors elle n’en sera pas une bonne.
Une bonne auberge de jeunesse le devient grâce aux gens qui y travaillent et à ceux qui y séjournent.
À partir du moment où on se souvient qu’on a ouvert cette auberge pour rencontrer des gens du monde entier, alors il pense que ce sera toujours une bonne auberge !
Et donc, un bon produit fait rentrer de l’argent.
Beaucoup de gens pensent que les backpackers n’ont pas d’argent mais c’est faux. Ils sont intelligents dans la manière de gérer leur budget. En d’autres termes, pour de la qualité, ils dépenseront avec plaisir (NDLR : je confirme).
Mayank ne court pas après l’argent mais après les gens pour qu’ils séjournent et restent ici le plus longtemps possible.
Il fait toujours de son mieux pour garder les gens dans son auberge (et ça marche puisqu’on a vraiment envie d’y rester !).
En somme, n’importe quel bon business se concentre sur les gens. Il ne faut pas oublier ça. Il dit ne pas être un homme d’affaires mais voilà ce qu’il pense.
Qui ou quoi l’a inspiré pour lancer sa propre affaire ?
Il ne pense pas que quiconque ou quoi que ce soit l’ait inspiré pour créer son business.
Quand il a démissionné de son job, il n’y prenait simplement aucun plaisir.
Etant jeune et n’ayant aucune grande responsabilité (ni femme, ni enfant, ni prêt, etc.) il s’est dit qu’il valait mieux démissionner maintenant en espérant trouver quelque chose de meilleur dans le futur.
Après avoir quitté son job, il voulait être rédacteur de voyage à plein temps.
C’est toujours chouette d’avoir son propre truc parce que ça ne ressemble pas à du travail. Tu bosses pour toi-même, tu crées un produit. Et la meilleure chose, c’est lorsque les gens apprécient ton produit alors là, ça fait vraiment plaisir !
Alors oui, il faut beaucoup bosser mais au final, quand les gens aiment, c’est une belle récompense.
Il ne court pas après les compliments mais il reconnaît que ça lui fait plaisir d’en recevoir (ce qui est normal).
Personne ne l’a inspiré mais effectivement, en voyageant, il a rencontré pas mal de voyageurs qui lui ont donné envie de rester dans ce domaine (le voyage).
Il a rencontré une fille d’Hong Kong, lorsqu’il était à Shanghai. Elle était avocate et a démissionné pour voyager en solo pendant 3 ans.
Elle fait partie des personnes auxquelles il pense toujours quand il s’agit de voyager. Il ne lui a pas parlé depuis un moment toutefois ce sont des gens comme elle qui l’ont inspiré.
Quelle est son idée du voyage ?
Il voyage très lentement, ne planifie jamais et il déteste prendre des avions. Généralement, il prend seulement un vol aller et, si besoin, un vol retour.
Il aime passer plus de temps où il va comparé aux autres voyageurs car il estime que c’est seulement après quelques jours qu’on commence à vraiment découvrir un lieu, même dans les grandes villes.
Il est du genre à vouloir y passer au moins 15 jours et ne pas en bouger.
En 3-4 jours, on découvre les sites d’intérêt mais chaque ville à une âme. Aussi, quand on loge dans une auberge de jeunesse, on a tendance à rencontrer des gens qui viennent du monde entier et c’est génial mais ça n’a pas vraiment d’intérêt si on ne passe pas du temps avec les locaux aussi.
Mayank aime donc prendre son temps, manger dans les restaurants du coin et essayer de communiquer avec les locaux même s’ils ne parlent pas la même langue.
Où compte-t-il voyager ensuite ?
Il ne pense pas avoir vraiment le temps de voyager pendant les prochains mois mais il compte voyager un peu en Inde.
Son gros projet de voyage concerne l’Asie centrale : Istanbul, Georgie, Azerbaïdjan, Turkmenistan, et tous les pays en « -tan », Ouzbékistan, Tadjikistan, Kirghizistan, Kazakistan et ensuite retourner en Chine (puisqu’il adore ce pays).
L’idée serait de faire ce trip pendant 6 mois mais il ne sait pas encore quand. Ensuite, il irait bien en Afrique puis peut-être en Europe avec un stop à Paris (où je l’ai bien sûr invité).
Pour le mot de la fin, malgré sa timidité, Mayank m’a demandé si je voulais qu’il dise quelque chose en français. La suite se passe en vidéo ! 😉
Bons voyages à tous et si vous allez à Delhi, vous savez où aller : The Madpackers Hostel.