Les perles de Katmandou

Nous avons tous des rêves. Depuis mes 27 années sur notre jolie planète, je suis heureuse d’en avoir réalisés plusieurs. Parmi eux, la découverte du Népal figurait en tête de liste. Retour sur mon mois passé dans un pays haut en couleurs – série de 5 articles.

Namaste Katmandou

Je quitte Delhi pour m’envoler vers Katmandou. Nous sommes début avril, la météo est au beau fixe et à la sortie de l’aéroport, je me plonge immédiatement dans le brouhaha de la capitale népalaise. La circulation est intense, l’air est poussiéreux, l’ambiance m’intrigue alors qu’une partie de moi est encore en Inde. J’ai du mal à me dire que la terre des maharajas est maintenant derrière moi…

En chemin vers mon auberge de jeunesse, j’observe les premiers échantillons de vie locale. En arrivant dans le fameux quartier de Thamel, je sens le tourisme à plein nez et à chaque angle de vue, mes yeux s’arrêtent sur des boutiques de trek. Pas de doute, je suis bien au pied de l’Himalaya où tout le monde s’affole pour s’équiper en The North Face contrefaits et partir en trek à la découverte des plus hauts sommets du monde.

Les rues de Thamel sont très étroites et peu propices aux véhicules encombrants. Piétons et deux roues se croisent, se frôlent, se heurtent dans un bordel grandeur nature. Un bordel désorganisé et plein de vie. Ça bouge dans tous les sens!

Au fond d’une impasse étroite et étonnement calme, je rejoins mon hostel, Zen Bed & Breakfast (que je ne vous recommande pas car les propriétaires sont avares). Je m’installe dans un dortoir mixte à 6€ la nuit. La chambre est assez glauque avec une moquette immonde et crado, des lits superposés avec de fines planches en bois en guise de sommiers (standard vous me direz), des matelas rabougris et usés par les milliers de backpackers passés dessus avant moi, des draps et des couvertures à l’hygiène douteuse… Bref, c’est pas l’grand luxe mais je suis au Népal et c’est bien ça qui importe! 😀

Pour mon premier repas népalais, je ne change pas mes habitudes et décide de me fier aux locaux. Parmi les nombreux restaurants arborants leurs vignettes Tripadvisor, je me contente de les voir et décide de m’arrêter à un endroit qui ne paye pas de mine mais où j’ai le sentiment que c’est ici et pas ailleurs. Pas de table, pas de chaise mais deux bancs et une cuisine ouverte entre les mains expertes de la maîtresse des lieux. Nous échangeons quelques namasté et ne sachant pas quel plat commander, je montre du doigt l’assiette de mon voisin de banc. Des nouilles sautées avec des légumes et des piments. Pendant que madame prépare mon assiette, un vieux monsieur joue avec une petite fille d’un an et demi à tout casser. Evidemment, moi qui aime tant les enfants, je lui souris et lui fais coucou, telle une imbécile étrangère typique complètement gaga de bambins… Le vieux monsieur se prend au jeu et après quelques tentatives ratées, la petite m’envoie un baiser volé avec sa petite main potelée. Je fonds! 🙂 Je ne pouvais pas espérer mieux comme première expérience népalaise.

Ma première cantine népalaise :-)
Ma première cantine népalaise 🙂

Une fois que mes nouilles sont prêtes à être englouties (j’avais tellement faim!) je remarque que mon assiette est identique à celle de mon voisin népalais, à un détail près: je ne vois pas les petits piments verts. J’en déduis qu’on a certainement voulu m’épargner les gouttes de sueurs et la langue en feu, sauf que de ces petits piments verts, j’en raffole! J’interpelle donc mon adorable cuisinière pour en avoir une dose bien conséquente. Surprise quant à ma requête, elle n’hésite pas à me couper des piments frais que je dégusterais avec le sourire. Miam! C’est bon, c’est relevé, c’est parfumé. Les personnes présentes m’observent avec intrigue et le sourire aux lèvres. C’est drôle! Nous essayons de communiquer, c’est un échec mais nous terminons par un fou rire général! 🙂

Les premiers jours, j’ai passé mon temps dehors à errer dans les rues du coin. Pas de visites particulières, je marchais, j’observais, je me laissais porter par des pas spontanés.

Sur les recommandations d’un voyageur rencontré en Inde, je finis par me rendre au Phat Kath, qui deviendra ma sorte de QG où je passerai des heures à lire et à siroter des thés himalayens sur fond d’une playlist musicale élaborée avec soin. Les serveurs sont adorables et très charmants! 😉 A ce propos, les népalais, comme les indiens, font partie des hommes les plus beaux que j’ai pu rencontrer! Croyez-moi! Après, les goûts et les couleurs, c’est autre chose mais il y a vraiment de beaux hommes.

Katmandou et ses perles

Historiques

Je me décide à visiter Durbar Square. Vous savez, c’est cette célèbre place au coeur de la vallée de Katmandou qui abrite temples, sanctuaires et palais inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. L’entrée coûte 750 roupies népalaises soit environ 6,50€ par personne.

Je m’aventure dans le palais Basantapur Durbar (qui datait de 1770 mais s’est effondré lors du tremblement de terre du 25 avril 2015…). Je grimpe les neuf étages de la tour via un mélange d’escaliers/échelles en bois assez étroits. Au sommet, on peut observer la vallée de Katmandou. Les photos sont interdites mais je déroge à la règle pour voler quelques clichés en guise de souvenirs personnels.

C’est superbe, c’est mystérieux mais c’est aussi blindé de touristes alors je préfère partir.

Je me dis que le temple de Swayambunath, un des plus anciens lieux bouddhistes du Népal (lui aussi ravagé par le tremblement de terre), mérite une visite (200 roupies soit environ 1,75€ par personne). L’accès se fait par une bonne centaine de marches irrégulières que les singes ont choisi comme terrain de jeu. Qui dit endroit touristique, dit touristes mais je ne pourrai pas toujours les esquiver alors je me mets dans ma bulle pour profiter au mieux de mon tour, difficilement. Autre note négative: les ordures! C’est triste de constater qu’un si bel endroit soit couvert de déchets divers et variés qui ne semblent gêner personne, à première vue…

Soudain, mes yeux s’accrochent à une toile parmi tant d’autres exposées aux alentours du temple. Pour la première fois, je suis captivée et séduite par un tableau. Les images valent plus que des mots alors je le partage avec vous:

tableau du Népal

Le vendeur, Shiva, me demandait 40000 roupies soit environ 350€. Bien entendu, j’ai entamé une négociation avec lui en jouant la carte de la française qui habite Paris et s’y connaît en art (alors que je n’y connais rien du tout!). Par chance, il me croit. Il a revu son prix à 25000 roupies mais c’était toujours trop. J’ai continué mon speech sur les goûts artistiques des parisiens en montrant du doigts des toiles qui se vendraient probablement bien dans la capitale française. Il a finalement accepté ma proposition: 15000 roupies soit environ 130€. Ça reste une sacrée somme et je me suis probablement quand même faite rouler mais j’ai passé un agréable moment avec Shiva car une fois la négociation terminée, je suis restée avec lui. Il m’a montrée d’autres toiles et m’en a d’ailleurs offerte une plus petite qu’il m’a laissée choisir. Nous avons discuté de choses et d’autres et malgré cette dépense imprévue et conséquente dans mon budget, je suis ravie de mon acquisition que je me suis empressée d’envoyer en France (car impossible de transporter cette beauté de 2m sur 1m avec moi).

Dans la foulée, je suis allée m’aventurer du côté de la stupa de Boudhanath (250 roupies par personne) qui, elle aussi, est aujourd’hui encore marquée par le tremblement de terre d’avril… Avec le soleil de plomb du moment, la blancheur de la stupa était éblouissante! En soi, cet emblème du bouddhisme est magnifique mais le décor n’a rien de charmant… Les restaurants et boutiques touristiques se succèdent tout autour de cette perle népalaise… Dommage!

Bodnath

Gastronomiques

Le Népal n’a pas une variété de plats époustouflante. Ceci dit, je me suis quand même bien ré-ga-lée là-bas!!! Entre le dal bhat et les momos, difficile de résister! Sachez qu’un véritable dal bhat est toujours servi à volonté! Vous n’avez d’ailleurs pas besoin d’en redemander, on vous resservira automatiquement.

Ah le moment de goûter les bières locales… Ici, le choix se fait entre trois blondes, toutes à 5%: Gorkha, Everest et Nepal Ice. Une de mes activités favorites en voyage est de toujours goûter les mousses des pays que je découvre! 😀

Je tiens à préciser que je n’ai pas TOUT goûté et j’ai certainement zappé plusieurs choses mais cet article n’est pas destiné à recenser toute la gastronomie népalaise, c’est juste un aperçu. 🙂

Humaines

Bikram et Rajeev du Phat Kath, mes serveurs favoris qui deviendront mes premiers amis népalais.

Shiva, mon vendeur de tableaux qui s’avère être un homme essayant de gagner sa vie du mieux possible pour nourrir sa famille.

Mahesh, mon taxi driver qui me parlera du Népal avec ses yeux et son expérience de jeune d’une vingtaine d’années seulement.

A suivre… 

12 commentaires

  1. Un premier article sur le Népal qui rappelle bien des souvenirs, et qui incite aussi à y retourner…
    Le pays en a bien besoin, pour se reconstruire…
    Alors, en attendant un prochain départ vers KTM, on va hâte de lire la suite des articles.
    A bientôt.

    • Merci Florent! Je suis heureuse que tu ais pris le temps de lire! 🙂
      Et OUI, le Népal a besoin que nous continuions à lui rendre visite!!!
      Les autres articles vont suivre. Ils sont prêts mais je suis encore sur celui du tremblement de terre qui me prend plus de temps…
      A très vite!

  2. J’aime beaucoup lire les récits de voyages en général, et les tiens en particulier, ceci d’autant plus que si je connais bien le Nord et le Sud de l’Inde, je n’ai en revanche aucune connaissance du Népal.
    C’est donc avachi sur le transat de ma terrasse thaïlandaise de Koh Samui, par une très agréable température de 28 degrés à 20 heures du soir, que je me régale de tes pérégrinations avec déjà l’impatience d’en lire la suite.
    Bisous et à très bientôt.

  3. Ma grande soeur, à travers tes récits on gagne l’envie d’aller découvrir toutes ces merveilleuses choses. Je pense qu’on a tous hâte de lire la suite.
    <3

  4. Tchô Cynthia,
    Perle de la Gaule, ( après celles de Katmandou), je te lis en dégustant un « Fried Rice Garlic au crabe » pas dégueu, que vient de me concocter ma voisine Nui, restauratrice à 25,48m de chez moi.
    Tu parles du mâle du Népal dont la beauté a failli cramer la rétine de tes mirettes, mais c’est normal, et je te l’avais déjà dit je crois, il ne peut qu’être beau… puisqu’il  » N’EST PAS LAID  » !
    ( Désolé ).
    Amuse toi bien et continue tes récits…j’adhère à donf ! ( j’essaye de rester d’jeuns )
    Bisou
    Fifi

  5. bonjour
    c’est un pays que j’ai beaucoup aimé (j’y étais en mars 2015) avant le tremblement de terre et j’espère pouvoir y retourner dès que possible
    bon week-end

    • Bonjour Géraldine,
      J’ai beaucoup aimé aussi! Malheureusement, j’y étais pendant le tremblement de terre… Mais je compte y retourner!
      Bon dimanche! 🙂

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